lundi, janvier 07, 2008

L'état de l'art des études de cybergenres au Brésil

Le I Colóquio International Brasil-Espanha sobre Cibermeios (moyens númeriques), organisé par le Grupo de Jornalismo Online (GJol) au début du dernière décembre à Salvador, a possibilité des débattres productifs sur le journalisme númerique, mais surtout des discussions sur la méthodologie de ces études.

Dans le matin du thème « Genres au cyberjournalisme », nous allons présenté un article sur l'état de l'art des études de genres du cyberjournalisme au Brésil. À l'occasion, nous avons le plaisir de débattre avec le professeur Javier Díaz Noci, professeur de la Facultad de Ciencias Sociales y de la Comunicación de la Universidad del País Vasco et un de plus connus chercheurs espagnoles de typologies de genres au cyberjournalisme.

Deux collègues ont fait des registres en audio et vidéo: André Deak, journaliste (jusqu'à octobre dernière, il était chef d'édition multimédia de l'Agência Brasil) et Fernando Firmino, doctorant du Programme de Pós-Graduation en Communication Contemporaine de la Facom l'UFBa, qu'étudie le 'journalisme mobile' (le journalisme produit seulement à travers les dispositifs mobiles).

Nos mettons en ligne les liens des posts sur la présentation:

L'audio en entier :: au site de André Deak

Un morceau de vidéo :: au blog de Fernando Firmino, Jornalismo Móvel

Je remercie beaucoup à André et Fernando.

lundi, octobre 22, 2007

Quand les régularités se transforment-elles en règles? La notion pratique de “genre” peut nous aider à le découvrir.

Beaucoup plus que la régularité des voies (Lionel Walden, The Docks At Cardiff, 1896)

Après le premier cycle de journées d’étude, Regards croisés sur les enjeux contemporains du journalisme , le 1er juin dernier, une analyse comparative plus approfondie des concepts de paradigme journalistique et formation discursive journalistique a montré comment la notion pratique de “genre journalistique” est riche de potentialité pour l'examen des convergences et des frontières entre “régularités” et “règles”. Deux notions voisines – le paradigme journalistique [PJ] (Charron et de Bonville, 1996, inspirée de la notion de « paradigme » de Khun, 1983)* et la formation discursive journalistique [FDJ] (Ringoot et Utard, 2005, travaillée à partir de la notion de « formation discursive » de Foucault, 1984)** conservent une incompatibilité centrale : la limite entre régularité et règle – soit sémantique, soit procédurale, soit normative. Alors que le PJ défend l’idée que les règles, de plusieurs ordres, composent un « système normatif », la FDJ parle plutôt, de régularités.

Les genres journalistiques sont considérés comme des règles de production discursive pour le PJ, alors que, pour la FDJ, le genre est considéré comme la manifestation provisoire d'un processus. Quand on comprend le genre journalistique comme un condensé de prescriptions implicites, c'est-à-dire une application de ce qui est appelé « dispositif cognitif collectif », on présuppose que les régularités discursives se « condensent » en quelques types de règles. Affirmer au contraire que le genre journalistique est une manifestation provisoire, c’est dire que, si les normes professionnelles ont été rationalisées, elles sont, toujours actualisées, mouvantes et dynamiques. Il est clair qu’il y a une différence entre les niveaux de stabilité. Mais aussi, pensons-nous, il y a un problème de signification implicite de la normativité, induite par l’expression « système normatif », dans le cas du concept de PJ.

En relation avec ces postulats, schémas d'interprétation, valeurs et modèles exemplaires, qui composent le paradigme journalistique, il y a les ensembles de règles discursives, qui peuvent être des règles d'édition et des règles de rédaction. Les règles, telles que les analysent les auteurs Charron et de Bonville (en référence par exemple à Susan Shimanoff, Olivier Favereau, Jean de Munck et Marie Verhoeven), peuvent être sémantiques, procédurales ou normatives, de même qu’elles peuvent indiquer un comportement obligatoire, préférentiel ou restrictif. En quel sens peut-on dire que la pyramide inversée, par exemple, inclut des règles sémantiques, procédurales ou normatives? Ou, en quel sens peut-on dire que la pyramide inversée est elle-même une règle? Il est de sens commun de penser que les dits genres d'information seraient régis par cette règle, entre autres. Cependant, nous croyons que la comparaison entre des brèves, des nouvelles et des reportages, par exemple, peut montrer combien une telle règle est prescriptive pour chaque type discursif.

La notion de règle n'est, en aucune manière, exclue par le concept de formation discursive, mais elle existe comme condition d'existence (de coexistence, de maintien, de modification et de disparition) d’une disposition d'objets, de types d'énonciation, de concepts et de stratégies. C'est à dire, ce qui marque la régularité de la relation entre ces éléments, ce seraient les règles de formation. Par exemple, on peut dire que, dans le journalisme, les types d'énonciations plus fréquents du genre “nouvelle” coexistent, en général, avec des événements factuels, alors que le reportage a comme objet principal les situations (événements en procès).

Il y a une similitude entre cette interprétation et ce que dit la théorie du PJ. Car, pour le PJ, le système typologique de référents**** (qui est dans une des deux classes principales d'éléments du paradigme) suit l'une ou l'autre configuration, selon le genre discursif : “Considéré du point de vue du style, le concept de genre journalistique rend compte de l'institutionnalisation de certains procédés stylistiques et de leur mise au service de visées discursives spécifiques. Ainsi, le genre nouvelle serait le fruit de la rencontre de la visée informative avec une certaine structure textuelle (pyramide inversée), certains contenus ou lieux communs (topiques journalistiques), certaines prescriptions lexicales (dénotation et non connotation), etc. (...) Les règles constitutives des genres s'y appliquent universellement et rigoureusement ; la frontière entre les différents genres est systématiquement respectée, et les écarts, réprimés. (...) » (Charron et de Bonville, 1996, 206-207)

La différence c'est que, si pour le PJ ces règles sont des règles constitutives des genres et, plus encore, si elles sont universelles et rigoureuses, pour la FDJ par contre, certaines des dites « règles » qui combinent l'objet avec un type d'énonciation, par exemple, sont considérés comme stratégies : “(...) Si la production est régie par différents concepts, tels que l'objectivité, le sensationnalisme, l'intimisme ou l'utilitarisme ces derniers sont aussi des stratégies combinant des types d'informations et des types d'énonciation. Le niveau préconceptuel dont parle Michel Foucault pourrait résider dans la loi de proximité plus ou moins formalisée par les professionnels : proximité chronologique, géographique et sociétale. Mais là encore, il y a recoupement avec la stratégie. L'actualité journalistique organise un présent à géométrie variable en fonction de la périodicité de la production ; à tel point que le critère temporel identifie et diversifie l'information : information brûlante, chaude ou froide, information périodique ou continue. (...) » (Ringoot et Utard, 2005, 42).

Alors que les journaux imprimés produisent une nouvelle, une interview et/ou une analyse sur une journée de mobilisation dans toute la France, les cyberjournaux peuvent produire, tout au long du jour, des panoramas, des albums photographiques et/ou des chats. Dans ce cas, la caractéristique de périodicité modifie la relation elle-même entre les objets et les types d'énonciation, de telle manière qu'elle contribue à la configuration d'autres types discursifs. Plus précisément, la comparaison d’un même « genre » entre différents dispositifs (médias ou supports, comme on préfère) peut nous indiquer qu'existent des éléments dans les règles de formation, qui déterminent la relation donnée entre un objet et un type d'énonciation.

Quand et combien de temps on peut dire que les régularités entre les objets, les types d'énonciations, les concepts et les stratégies se sont transformés en règles ? Ou encore, quelles règles seraient normatives, de l'ordre du devoir-être ? Plusieurs « règles » semblent se situer au niveau de la préférence, plus qu’à celui de l’obligation. Il est possible d’être plus catégorique quand il s'agit de types d'énonciation, principalement si nous prenons en compte les nouveautés venus du cyberjournalisme.

CONCEPTS
* « (...) Un paradigme journalistique peut être défini, selon nous, comme « un système normatif engendré par une pratique fondée sur l'exemple et l'imitation, constitué de postulats, de schémas d'interprétation, de valeurs et de modèles exemplaires auxquels s'identifient et se réfèrent les membres d'une communauté journalistique dans un cadre spatio-temporel donné, qui soudent l'appartenance à la communauté et servent à légitimer la pratique » (...) » (Charron et de Bonville, 2004, 36)
« Dans son versant théorique, le concept comporte deux classes principales d'éléments : un savoir commun ou savoir encyclopédique spécifique aux journalistes et un ensemble de règles de production discursive. (...) » (Charron et de Bonville, 2004, 40)

**« On définira donc la formation discursive journalistique comme un foyer de tension entre ordre et dispersion. Ordre et dispersion des informations, des énonciations et des stratégies. Cette notion de dispersion permet de penser l'hétéronomie du journalisme comme constitutive et intrinsèque. (...) Si l'on reconnaît un ordre de discours journalistique, on reconnaît aussi une dispersion extra-discursive. (...) » (Ringoot et Utard, 2005, 42-43)

***« Dans le cas où on pourrait décrire, entre un certain nombre d'énoncés, un pareil système de dispersion, dans le cas où entre les objets, les types d'énonciation, les concepts, les choix thématiques, on pourrait définir une régularité (un ordre, des corrélations, des positions et des fonctionnements, des transformations), on dira, par convention, qu'on a affaire à une formation discursive, - (...) » (Foucault, 1969, 53)

Referências:

BRIN, Colette, CHARRON, Jean et de BONVILLE, Jean (dir.). Nature et transformation du journalisme. Théorie et recherches empiriques. Québec, Les Presses de l’Université Laval, 2004.

FOUCAULT, M. (1969) L'arqueologie du savoir, Paris: Gallimard, 1969.

RINGOOT R. e UTARD J.M. Le journalisme en invention. Nouvelles pratiques, nouveaux acteurs, Rennes, PUR, coll. Res Publica, 2005.

mardi, mai 22, 2007

Le genre : une notion transmédiatique ?

L'escalier Lina Bo Bardi, Solar do Unhão, Salvador
Une nouvelle étape doit être franchie, en France aussi, pour les études de genre dans le champ du journalisme : à savoir, la compréhension de la place et du rôle de l'institution journalistique et du media dans la constitution du genre. Si nous pouvons vraiment parler de genres journalistiques, le media doit alors avoir un place secondaire. Si au contraire le media en est le lieu constituant, il serait plus juste de parler de genres de presse écrite, de genres radiophoniques, de genres télévisés, de genres numériques. S'il existe une troisième voie, ce qui est probable, la question est de connaître les l'importance du champ (Bourdieu), ou mieux, de la « formation discursive » (Foucault), et les pouvoirs du media (Debray, McLuhan).

Le media


Si nous considérons le media comme l'élément déterminant, nous définirons les régimes et propriétés du media comme des “conditionneurs” du genre. Quelles seraient ces propriétés ? Celles dont parle Debray (1991) : traduction-opération de la connaissance, systèmes sémiologiques, influence sur les techniques (de rédaction, par exemple), réseaux techniques, système de transmission, système de stockage, interlocution et espace-temps particulièrs. Les régimes seraient ce que l’on l'appelle en Analyse du Discours des « dispositifs » (matériel, support et technologie).

Formation discursive

Si, par contre, nous considérons la « formation discursive » comme l'élément déterminant, nous postulerons comme conditionnant le genre la régularité entre des objets (ce dont parle le discours : en journalisme, ce seront les types de faits, d’événements, de « vérités », etc. [cf Perelman et Olbrechts-Tyteca]), des types d'énonciation (de quelle manière : le type d’énonciation est régi par des systèmes de différenciation et de relation, droits d'intervention et de décision, de position du sujet dans le réseau d'informations), des concepts (à partir de quoi : il se construit selon des formes d'ordre des déclarations, des formes de coexistence des déclarations, des processus d'intervention appliqués aux déclarations) et des stratégies (avec quel positionnement). Il faut comprendre ici les changements intrinsèques à la formation discursive comme socio-historiques ou culturels. " (...) D'une part, il s'agit de mettre en évidence le jeu relationnel entre objets, énonciations, concepts, et stratégies; d'autre part, il s'agit de mettre en évidence le jeu relationnel au sein des éléments, qui ne sont figés, ni permanents. L'ordre du discours implique de la dispersion" (Ringoot et Utard, 2005, pp. 40-41).

D'une façon générale, il est raisonnable de dire que, pour la presse écrite comme pour la télévision, l'activité journalistique travaille sur les mêmes objets, principalement s’ils traitent d’un même pays. Les énoncés, eux, ne conserveraient pas de similitudes constitutives? Quant aux concepts, on pourrait dire que le procès de leur formation et de leurs changements n’est plus d’ordre historique et temporel, mais lié au media. C'est un fait que les stratégies discursives, comme les déclarations, sont adaptées au media. Néanmoins, ne peut-on pas dire que la ligne transversale de l'activité journalistique passe à travers les medias de manière définitive?

Croisement et/ou comparaison

Quelles sont les solutions méthodologiques pour franchir cette étape ? Quelques suggestions.
Une analyse comparative entre différents medias pourrait être productive. Une analyse produite par des spécialistes de différents medias n'est pas commun, car c’est une conséquence, croyons-nous, de la nature analogique des medias et du effective résultat pratique pour la profession.


Une autre possibilité, une fois qu’on accepte ces postulats, serait le croisement de ces éléments dans un même media et une même formation discursive. Par exemple, les divers genres du discours journalistique dans les médias numériques.

Ou encore, plus interdisciplinaire et donc plus difficile académiquement, serait une analyse comparative de différentes formations discursives dans un même media. Une option à l'intérieur du champ de la communication serait, par exemple, de comparer des genres journalistiques avec des genres publicitaires. Ce serait une expérience enrichissante.

La notion de genre ?

Comme disent quelques-uns des chercheurs français : pour connaître les « lois » des genres discursifs, il vaut mieux dans un premier temps laisser la notion de côté, pour y arriver ensuite. Sages personnes !

lundi, mai 07, 2007

Des contrats ou des promesses? En vérité: reconnaître ou croire?

Foto: http://www.comune.torino.it
Actuellement en débat, la notion de "contrat" (Eliseo Veron, Patrick Charaudeau) est aussi polémique que centrale pour l'Analyse du Discours (AD) dans le domaine de la communication. Bien qu'elle soit une catégorie longuement travaillé, la notion de contrat telle qu’elle est utilisée ici engage un déplacement par rapport à l’idée de “pacte” qu’elle présuppose. La notion de "promesse" (François Jost) essaie de résoudre cette équation.


La question clé est que le contrat de communication suggère que l'interacteur (le lecteur, l'auditeur, le telespectateur, l'utilisateur, le partenaire) accepte et 'souscrit' aux conditions de la situation communicative, en reconnaissant les finalités, l'identité, le domaine du savoir, le dispositif, le mode d'énonciation qui sont en jeu; allors que la promesse n'engage que le producteur de l'acte discursif, en laissant l'interacteur libre de ses actes de reconnaissances et l'interprétations.

En mots plus simples, avec la notion de contrat, le téléspectateur d'un journal ne peut être consideré comme telespectateur si, et seulement s'l accepte de faire partie des actes communicatifs dont la finalité prédominante est d'informer. Quand il s'agit de la promesse, le téléspectateur peut être aussi considéré, parexemple, comme celui que regarde le journal télévisé afin d'enregistrer des images pour un travail scientifique.

Contrat

Héritière de la notion de "contrat de lecture", introduite et développée dans la communication par Eliseo Veron (1985), la notion de contrat de communication naît du double procès de sémiotisation du monde, de Paul Ricoeur (1983). De façon simpliste, la sémiotisation du monde suivrait un doubel procès: 1) de transformation, quand un individu transforme un "monde à signifier" en un "monde signifié"; 2) de transation, qui fait du "monde signifié" un objet d'échange avec un autre individu. Le procès de transation serait le support du contrat de communication: "(...): non seulement on ne peut plus se contenter des opérations de transformations pour elles-mêmes, mais il faut considérer celles-ci dans le cadre imposé par le processus de transaction, cadre qui sert de base à la construction d'un "contrat de communciation"" (Charaudeau: 1983: 101)

Charaudeau définit le contrat de communication comme comme « ensemble de conditions dans lesquelles se réalise un [quelconque] acte de communication. Ce qui permet aux partenaires d'un échange langagier de se reconnaître l’un l'autre avec les traits identitaires qui les définissent en tant que sujets de cet acte, de reconnaître la visée de cet acte qui les surdétermine, de s'entendrent sur ce qui constitue l'objet thématique de l'échange et de considérer la pertinence des contraintes matérielles qui déterminent cet acte. » (Charaudeau, Maingueneau, 2004, art. contrat de communication).

L'éhange communicatif s'organiserait en deux espaces, un interne, au texte, et un externe, les conditions de production. L'espace interne est de l'ordre du "mode d'organisation" du discours (le descriptif, le narratif, l'argumentatif, l'explicatif). Dans l'espace externe se manifesteraient la finalité, l'identité des partenaires, le domaine du savoir et le dispositif.

La dimension contractuel du contrat de communication dit que les partenaires du contrat comunicatif doivent s'entendre sur les noms et conventions que permettent de se produise une certaine intercompréhension. La notion de promesse n'admet pas l'engagement des interacteurs sous-entendu dans la notion de contrat. "Contrairement au contrat, qui engage toutes les parties qui le signent, la promesse est un acte unilatéral qui n'engage que celui qui promet: "C'est un énoncé qui fait ce qu'il dit: dire "je promets", c'est faire une promesse" (Ricoeur). On dit aussi que la promesse n'engage que celui qui la croit. (...)" (Jost: 1999: 20)

Comme dans la logic du pouvoir symbolique de Bourdieu (1977), François Jost cherche à résoudre la gêne, pour ne pas dire la défiance, vis-à-vis du versant contractuel de la notion de contrat. Si, d'un cotê, il y a toute une stratégie discursive, images construites, conventions; d'un autre cotê, la notion de contrat considère le partenaire plus comme destinataire que comme énonciataire.

Par Jost, chaque genre discursif (télévisuel) serait une promesse. Le genre serait ce que nous permet identifier ce que nous voulons. Par réciproque, donc, si la promesse prédominante soit d'informer, il s'agirait de genre informatif, toujours. Cette perspective est prochaine de l'anaylse des genres journalistiques au Brésil.

Proposition de Lochard et Soulages

Guy Lochard et Jean-Claude Soulages (1998) résolvent le dilemme en situant la promesse et le contrat à des niveaux différents. Pour eux, allors que le contrat s'établit de façon graduelle, la promesse s'établit au niveau du genre : " Plus effective est par contre une troisième différence avec la théorisation de Jost. Celle-ci se situe au niveau de la structuration de la relation communicative avec le destinataire. L'établissement de la promesse s'établit dans sa perspective au niveau du genre. Le contrat s'établit de façon plus graduelle et d'abord à un premier niveau, nécessairement plus géneral, qui recouvre en fait différents genres revelant d'un même contrat (...). (...) " (Lochard e Soulages: 1998: 87)

Croire ou reconnaître?

La question-clé est au niveau de la reconnaissance (Bakhtin) et de l'engagement du interlocuteur. Il y a consensus sur deux afirmations: 1) le partenaire du acte communicatif ne signe pas toujours toutes les conditions du contrat; 2) le partenaire reconnaître des conventions par les marques du discours. Le problème est de savoir: ce que l'interlocuteur doit reconnaître pour assurer le succès du discours.

L'idée de croyance est interessant parce qu'elle implique tous les interacteurs de façon géneralisée. L'idée de reconnaissance de conditions de l'échange, constitutives de la notion de contrat, nous semble indispensable pour le succès de l'acte communicatif. Pour autant, la reconnaissance n'est pas nécessairement un engagement. Un interacteur peut reconnaître les finalités et les identités des partenaires, tout en ne croyant pas à l'accomplissement ou à la réussite de l'acte de communication. Un interacteur peut aussi ne reconnaître pas des finalités, si, par exemple, même en lisant le journal hollandais NRC.next, il ne comprende pas le titre "Op Bea zit de grootste marge". Cet article peut être une reportage ou un billlet.

On peut reconnaître les promesses d'un discours et, en même temps, ne pas croire en elles. L'objectif est d’informer, mais ce n'est pas ce qui se produit ici, comme pour la majorité des personnes originaires de Bahia quand il s'agit de la rubrique politique du "Correio da Bahia", journal de la famille "carlista" (de Antônio Carlos Magalhães). Même les "carlistas" savent que le discours est politique et non journalistique.

On peut encore croire en promesses qui, en vérité, ne sont pas faites. Par exemple, si placer en face de la TV pour s'amuser avec le tailleur provoquant d'une présentatrice de France 2. Le but ultime de ce 'trace du scénario' serait amuser.

Néanmoins, avec certitude, s'il n'y a pas reconnaissance de certaines conditions, il n'y a pas des succès pour l'énonciateur, ni d'interlocution réussie pour l'énonciataire. Non qu'il faille reconnaître toutes les conditions, mais la reconnaissance de la finalité du discours par l'énonciataire est fondamentale pour l'énonciateur. Pourtant l'identité dépend des stratégies du discours.

Enfin, nous croyons qu'il y a une différence importante entre « croire » et « reconnaître ». La croyance ne prend pas en compte la dimension institutionnelle de la relation de communication, alors que la reconnaissance, même si elle n'implique pas nécessairement l'interlocuteur, en exige une connaissance préalable, institutionnalisée. Qui « reconnaît » distingue une chose parmie les autres. Qui « croit » établit une conviction à un certain moment, sans qu'il ait connaissance préalable de ce dont il s'agit.

Références bibliographiques:
CHARAUDEAU, P. (1983) Langage et discours. Éléments de sémiolinguistique (Théorie et pratique), Hachette, Paris.
__________. (1994) Le discours de communication de l information mediatique, in : Le Français dans el Monde, numéro spécial, Paris, Hachette/Edicef, Julliet 1994.
_________. (1995) Une analyse sémilinguistique du discours. In: Langages, Paris Larousse, mars, 1995.
_________. Le discours d’information médiatique. Paris. Nathan/INA, 1997.
________. Visadas discursivas, gêneros situacionais e cosntrução textual, in: MACHADO, I.L. & MELLO, R. (orgs) Gêneros: Reflexões em Análise do Discurso. Belo Horizonte, NAD/FALE/UFMG, 2004.
__________. Les conditions d'une typologie des genres télévisuels d'information, revue Réseaux n°81, CNET, Paris Janvier-Février 1997. Disponível em http://www.enssib.fr/autres-sites/reseaux-cnet/81/05-chara.pdf.) Acesso em junho de 2004.
__________. Discurso das mídias. São Paulo, Contexto, 2006.

CHARAUDEAU, P. e MAINGENEAU, Dominique. Dicionário de análise do discurso. Trad. Fabiana Komesu, São Paulo, Contexto, 2004.

JOST, François (1999) Introduction à L'analyse de la Télévision. Paris, Ellipses, octobre, 1999.

LOCHARD, Guy e SOULAGES, Jean-Claude (1998) La communication télévisuel. Paris, Armand Colin, 1998.

*Correction du français à 12h26, le 08 mai.

dimanche, avril 15, 2007

Les études de genre au Brésil

Info: Ouest-France et Genres Journalistiques

Les études de la notion de genre, originaire de la littérature, ont divers abordages. Oui, on sait. Les travails sont divisés par domaine: on étudie genre littéraire, discursif ou textuel.
Oui, c'est claire. Dans le domaine de la communication, ils sont partagés par media: on analyse genre télévisé, radiophonique ou digitale. Oui, c'est vrai. On parle de genre médiatique ou communicationel, mais on ne progresse pas la notion de genre journalistique.

Au Brésil, la recherche de genre est développée, fondamentalement, dans deux principaux domaines académiques : linguistique et de communication. Comme dans tout le monde, la discussion sur genre vient de la littérature et de cette-ci pour le champ de la linguistique, où la discussion traite de genre textuel. À son tour, dans le champ de la communication, on étudie genre médiatique, genre radiophonique, genre télévisé et genre numérique, pour les nouvelles medias.

Dans la linguistique, les chercheurs sont surtout à la ville de Recife (Pernambuco), dans le sud et le sud-est du pays, spécialement dans l'état de Santa Catarina. Un des groupes de grande référence fait partie des programmes de linguistique et de sciences de la langue à l'Université Fédérale de Santa Catarina (UFSC), à l'Université do Sud de Santa Catarina (Unisul) et a l'Université Fédérale de Santa Maria (UFSM). Il y a un an, José Luiz Meurer (UFSC),
Adair Bonini (Unisul) et Désirée Motta-Roth (UFSM) ont organisé un livre qui, actuellement, se devient une référence bibliographique de base méthodologique pour qui étudie le sujet. Avec le titre « Gêneros: teorias, métodos e debates", le livre réunit une grande partie des studieux du genre textuel. Dans le proche mois d'août, il aura lieu, à Tubarão (Santa Catarina), le 4° Colloque International des études de Genres Textuels, coordonné par Adair Bonini, Débora Figueiredo (UFSC) et Charles Bazerman (University of Californie).


À l'Université Fédérale de Pernambuco (UFPE), le linguiste Luiz Antônio Marcuschi travail avec des genres numériques. Il a organisé, dans 2005, « Hipertexto e gêneros digitais. Novas formas de construção dos sentidos » (« Hipertexte et genres numériques. Nouvelles formes de construction du sens »), déjà la deuxième édition.

Dans le champ de la Communication, principalement, dans le journalisme, les études sont divisées par media.
D'autres chercheurs étudient les genres médiatiques, comme la sémiologue Irene Machado de l'École de Communication et Arts (ECA) de l'Université Catholique de São Paulo (USP), qui a présenté l'article « Gêneros e/ou formatos? Design de linguagem mediada » (« Genres et/ou formats ? Design de langage négociée ») dans le dernière rencontre de l'Intercom (Société Brésilienne d'Études Interdisciplinaires de la Communication), réalisé en septembre 2006. Aussi consacré aux études des genres médiatiques, l'enseignant Jeder Janotti Junior - actuellement coordinateur du Programme de Pos-Graduation de la Faculté de Communication de l'UFBa (Bahia) - analyse les genres discoursifs à travers la recherche sur musique populaire massive. Un des articles, où il explique sa compréhension de genre, est le «Midia, a musica popular massiva e os generos musicais » (« Media, la musique populaire massive et les genres musicaux »).

Les genres télévisés sont étudiés, principalement, par Elizabeth Duarte (Unisinos, RS), qui travaille avec le chercheur François Jost (connu de tous, je croix; Paris III) et avec l'enseignante Itania Gomes (UFBa). Un des livres plus connus au Brésil sur des genres télévisés a été écrit par le journaliste radio José Carlos Aronchi. Publié par la maison d'édition Summus dans 2003, « Gêneros e formatos na televisão brasileira » (« Genres et Formats dans la Télévision Brésilienne») a basé la série « Télévision : Genres et Langues », élaborée par l'équipe du « Saut pour l'Avenir » (TVE, réseaux publique).


Sur les genres radiophoniques, l'oeuvre plus lue est le manuel « Gêneros radiofônicos, os formatos e os programas em áudio » («Genres radiophoniques, les formats et les programmes en audio »), d'André Barbosa Filho, enseignant de l'École de Communications et Arts de l'Université de São Paulo (ECA-USP). Le rechercheur de la Fondation Université Régionale de Blumenau (Furb), Clovis Reis, est, actuellement, un des chercheurs brésiliens qui développent des études sur les genres de radio.


Toutes ces voies, malgré à l'intérieur du domaine du journalisme et de la communication, n'ont déroulent pas le dialogue. Quand il s'agit de genre textuel, la discussion des groupes académiques embrassent différents terrains de recherche. Ils ont des études sur les genres scientifiques, didactiques où informatique. - "Les caractéristiques du champ, la tradition"...oui.

Néanmoins, quand on parle de genre journalistique, les recherches ne parlent pas entre elles-mêmes parce que elles examinent différents medias, par différents traditions, avec différents intérêts. C'est le media qui délimite le genre où sont, spécialement, le marché et l'activité journalistique? Il y a des genres journalistiques ou télévisuels? C'est dificile accepter la notion de 'sub-genres', quand la notionde genre ne convainc pas. Il n'y pas des 'genres imprimés'?

Au Brésil, avec les débats et les salutaires divergences, il faut mettre en lumièr les catégories. C'est ne pas une rôle de l'academie?


Mise à jour :: 18h50 :: 20/04/07 :: vendredi

Une faute

Au Brésil, nous avons un chercheur de genre journalistique très connu qui s'appelle José Marques de Melo. Il a produit le livre plus lu et, peut être, plus mentionné au pays, quand on parle de 'genre journalistique'.
Adopté par toutes les écoles de journalisme, "A Opinião no jornalismo brasileiro", publié en 1985, a été réédité en 2003 avec un autre titre: "Jornalismo Opinativo". Je crois, c'est pour ça que j'ai ne pas le rapporté dans le texte au-dessus.
C'est important de dire que, dans ce livre, Marques de Melo a relu Luis Beltrão, le premier chercheur à écrire sur genres journalistiques au Brésil.
Actuelement, Marques de Melo prépare un autre livre sur genre journalistique dans le quotidien avec ses étudiants. Cet ouvre doit être publiée cet anné.